LUC LE LUTHIER
C’est en 1981 que Luc Couture entreprendra la fabrication de son premier instrument, un violon qu’il nomma : « Le Chat ». Il réussira ce projet avec brio à l’aide de bonnes références, d’encouragements familiaux et d’amis environnants. On dira de lui en tant que luthier autodidacte qu’il a un don naturel avec les instruments de musiques tels que la famille des quatuors et les guitares en général. Il s’initiera parfois même à restaurer d’autres instruments à cordes. Durant son enfance, les instruments de musique, surtout ceux des grands orchestres, le fascinaient à un point qu’il se demandait : comment ces instruments si parfaits sont-ils fabriqués et sont-ils confectionnés, par des humains ?
Étudiant en foresterie dès l’âge de 15 ans, il poursuit cet objectif pour plusieurs années. Par la suite, Luc a toujours fait carrière dans le domaine de la foresterie et de l’environnement. La botanique, dont les essences d’arbres, détermine sa profession principale, alors que l’atelier du luthier a toujours accompagné le musicien amateur.
QUELQUES FAITS MARQUANTS :
En début de carrière, Luc eut l’opportunité, en 1983, de faire connaissance avec le célèbre monsieur Jean Carignan (Ti-Jean), à sa propre résidence sur rendez-vous. Un ami, Marcel Goudreau, un artiste, musicien et élève de Jean, invita Luc lorsqu’il termina son premier violon « Le Chat ». Monsieur Carignan proposa même à Luc, avec des bons commentaires, de revenir pour copier un violon authentique. Par la suite, en 1984, une amie violoniste étudiante présenta à Luc monsieur Marcel Saucier, grand pédagogue violoniste au Canada. Celui-ci fut entre autres un élève de: Camille Couture, violoniste, professeur et luthier (Loretteville, Québec, 23 février 1876 – Montréal, 27 juin 1961). Marcel Saucier présenta à Luc des violons Couture qu’il avait en sa possession, tout en poursuivant un bon lien d’amitié entre eux. Ensuite, c’est à Luc de présenter auprès de monsieur Saucier quelques amis, dont: Marcel Goudreau, Jean-Pierre Joyal et Yvon Cuillerier.
TOUT RÉCEMMENT : 2021
Comment faire sonner les arbres ? À la demande d’un organisme public, Table Forêt Laurentides, Luc inventa deux instruments d’inspiration africaine de type Marimba. L’objectif était de produire la couleur sonore de 20 lamelles d’essences d’arbres différents et indigènes du Québec. Toutes accordées en 440 hertz, ces lamelles en bois produisent la même note, le C-5. Ces deux instruments, un premier extrait d’échantillons d’arbres feuillus et l’autre d’arbres résineux, émettent leurs sons lorsque la note fondamentale au centre des lamelles est martelée avec une mallette de bois. Ces instruments sont présentés aux jeunes élèves des différentes écoles de la province par l’ingénieur forestier de cet organisme.
Aujourd’hui encore, Luc demeure toujours actif. Il accueille les musiciens de différentes catégories afin d’ajuster ou encore de restaurer complètement leurs violons ou leurs guitares.